lundi 21 janvier 2008,
Avant de poursuivre, il me faut tout de même revenir au départ de la maladie. Au début de ma seconde vie, car oui, lorsqu'on connait la maladie, il y a la vie d'avant et la vie d'après. Dommage de ne pas pouvoir vivre celle d'avant avec les connaissances de celle d'après.
En octobre 2001, ce sacré cancer s'est enfin déclaré. Je dis enfin car cela faisait déjà 3 ans que j'étais en "suspicion de cancer". Il a quand même fallu 6 biopsies (prélèvements de prostate) de 8 prélèvements chacune (6 sans anesthésie) avant la déclaration officielle de tumeur maligne.
L'annonce provoque tout de même un bon coup de massue même si au fond, nous nous en doutions. Je dis nous car je me dois d'unir Maryvonne, mon épouse, associée à 100% à mon parcours. Mais je reviendrai sur ton soutien plus tard car tu es l'essentiel de mon paradis.
Cette nouvelle, malgré tout nous soulageait quelque part car nous pouvions enfin nous battre contre un adversaire connu. Le programme fixé par le Docteur Bourdon, spécialiste urologue était l'ablation de la prostate. Pas facile à accepter à 48 ans quand on connait les revers de médaille (incontinence, impuissance) mais malgré tout, il fallait s'y résoudre.
Auparavant, je devais subir un scintigraphie osseuse, examen de routine effectué au préalable. Ce qui fut fait le mois suivant, et paf, le radiologue découvre une tache au niveau de la colonne. Nouvelle inquiétude mais rapidement pondéré par le Docteur qui ne la voyait pas fixé donc probablement due à un accident ou de l'arthrose et un IRM programmé au mois de janvier 2002 devait pouvoir nous rassurer afin de passer à l'étape suivante.
Malheureusement, cet examen qui était censé nous rassurer fut le départ de mon enfer car cette tache était bien fixée et s'apparentait bien à une métastase osseuse, ce qui fut confirmé en février 2002 par le spécialiste, le docteur Bourdon. Hélas, l'abblation n'était plus envisageable puisque le mal avait débordé et commençait déjà à ronger les os. Difficile d'expliquer ce que l'on ressent à ce moment là, seuls les personnes ayant vécu ce moment peuvent comprendre. Pour résumer, on a l'impression de se noyer.
Après cette nouvelle, je me souviens être allé au restaurant chinois avec Maryvonne. C'était le départ de notre nouvelle vie.
Pour tenter d'enrayer la progression, j'ai été soigné par Androcure, traitement provisoire pouvant ralentir le processus du développement de la maladie. Qui dit Androcure dit castration chimique donc réapprendre à vivre en couple sans ces moments d'intimité indispensable à la bonne marche d'une vie de tous les jours. Pour moi, ce fut relativement simple car ce traitement éliminait également les désirs mais le conjoint n'est pas traité et doit vivre une vie d'abstinence avec un malade ayant parfois des rejets de tout ce qui peut toucher à l'intimité. Là encore, bravo Mary car tu as été à la hauteur.
En avril, j'ai pu malgré tout reprendre mon travail comme saisonnier au camping "Le bosquet" à Jard sur mer et j'en profite pour remercier Philippe et Delphine, mes patrons mais avant tout mes amis.
En fait, ce traitement fut des plus géniaux puisqu'à part une prise d'une bonne quinzaine de cachets quotidiennement, une piqure toutes les 12 semaines et une aide respiratoire par inhalation le soir, j'ai pu vivre un confort de vie qui a duré 5 ans.
Avec Mary, nous avons eu le temps de nous adapter à notre nouvelle vie, apprendre à nous aimer différemment et surtout vivre presque normalement, du moins jusqu'en Août 2006, début d'une nouvelle galère qui fera l'objet d'un prochain message.
Commentaires:
Delphine a dit...
Je ne te connaissais pas ces talents d'écrivain...je suis abasourdie. J'aurai cependant préféré les découvrir dans d'autres circonstances. Je trouve ton intitiative courageuse, cela va sans aucun doute nous aider à mieux comprendre et donc à mieux te soutenir dans ces moments difficiles. Gros bisous d'amour. Delph.
22 janvier 2008 10:26
filoche a dit...
mon frangin,père spirituel et grand ami,
(et oui,tout ça en meme temps et meme encore +)
malgré le fait que je sois au courant de presque tout tes malheurs, la lecture de ton blog m'a retourné.
tu dis que tu n'as pas de talent pour l'écriture, et bien pour une fois , je ne suis pas d'accord avec toi!...
je souhaite de tout mon coeur que ce blog soit un exutoire pour toi,et qu'il t'aides à envoyer au diable cette putain de maladie.
saches en tous cas que tu est quelqu'un de très fort et capable de tout...
surtout, continues à te battre, tu doit gagner!
je t'aime
fil
YANN 35 a dit...
Mon tonton Riton, nous ne nous sommes pas revus depuis bien longtemps mais à te lire je me suis senti avec toi. C'est très surprenant de te lire, ton style est vraiment agréable et il te rend très vivant ! Les artistes savent communiquer leurs émotions et l'émotion est bien passée... Que la sensibilité de ton âme soit plus forte que la douleur de ton corps.
Bien à toi,
Commentaires
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Myspace Good Morning Graphics</center>
Passe une bonne journée ici flotte flotte et encore flotte brrrr
wouaaaaaaaaaaaa que je suis contente de te voir ici papyriton mais bien sur que je peux t'aider je ferais tout ce que je peux la je suis au boulot chuttt lol je t'envoie un mail plus détailler aller un gros smaaaaaccckkkk pour toi